Salin-de-Giraud, un village né de l’exploitation du sel au cœur d’une Camargue sauvage

  • Historique

    Avant 1855, malgré l’unique voie de pénétration vers l’intérieur des terre que constitue le  Rhône, utilisée depuis l’antiquité et qui voit passer des générations et des générations de navigateurs et de chargements, aucune communauté humaine ne s’installe durablement en basse camargue. Le Sud-est de la Camargue reste ainsi inexploité et pratiquement inhabité jusqu’au milieu du 19e siècle, en raison des conditions de vie extrêmement difficiles.

    Dans la région de ce que va devenir Le Salin de Giraud, les quelques habitants sont dans les domaines agricoles de Faraman, de Paulet, du mas des Crottes, du mas de L’Esquinau et dans les postes de douanes de Piémanson, de Beauduc, de Chamone .

    C’est en 1856 que commence véritablement l’histoire de Salin de Giraud grâce à un homme Henry MERLE ,jeune ingénieur chimiste qui cré une exploitation salinière dont le site passera ensuite aux mains de Péchiney pour fournir du sel à l’usine de Salindres dans le gard près d’Alès.

    Rejoint par Ernest SOLVAY un autre chimiste belge qui  attiré par la proximité de la mattière première, le sel, construit son usine de production de soude destiné au sanvonneries de Marseille et l’industrie chimique en essor dans le midi de la France. Les Frères SOLVAY inaugurent leur usine en 1896 et gagne en 10 ans le monopole de la production de soude. C’est ainsi que vont naître deux quartiers construits à un rythme effréné. Le quartier Solvay et le quartier Péchiney

     

  • Patrimoine

    Architecture

    Salin de Giraud s’est construite en opposant deux zones, chacune associée à une usine (le quartier Péchiney et le quartier Solvay), sur un plan en damier typique des cités ouvrières de la seconde moitié du xixe siècle : larges rues, groupes d’habitations séparés par des jardins publics ou privés, places, utilisation de la brique en façades, nombreux lambrequins en bois subsistant sur les débords de toitures, usine et sa maison de maître, contremaîte et ouvriers.

    En cela, Salin-de-Giraud constitue un exemple particulièrement intéressant de l’urbanisme industriel et ouvrier du xixe siècle, totalement en rupture avec l’architecture locale et révélateur des utopies patronales. Ainsi des longs bâtiments rectangulaires du quartier Solvay, construits avec des briques importés du Nord font penser au corron, le soleil et l’ombre des platanes en plus,  spectaculaire dans ce paysage provençal.

    Églises :

    Église de Barcarin

    L’église de Barcarin se dresse peu à l’écart du village de Salin-de-Giraud, en bordure du Rhône.

    Sa présence discrète témoigne tout autant de la difficile organisation du culte au plus profond du vaste territoire arlésien, que des divagations de l’embouchure du Grand Rhône.

    Édifiée au XIXe siècle (1865), sous le prestigieux vocable de Saint-Trophime, elle n’abritera que quelques décennies, la foi des saliniers et autres riverains du Rhône.

    Le culte se pratique aujourd’hui dans une chapelle moderne du village.

    La chapelle

    Construite en 1935, la chapelle au centre du village remplace l’église de Barcarin trop éloignée. Sa charpente en coque de bateau renversée et ses vitraux la rende accueillante.

    Eglise orthodoxe

    Un petit « bout de Grèce » en Camargue. Vous serez surpris en découvrant cette église pour le culte orthodoxe. Construite en 1952 près des marais salants au cœur du quartier des « batignoles » . Les Salins du Midi en font don à la Métropole Grec-orthodoxe de France en 2009.

    Le culte y est toujours pratiqué et ce lieu reste un espace de partage et de convivialité.

    CABANE DE GARDIAN

    Héritières des premières cabanes d’habitation apparues au xvie siècle en Camargue et apparentées aux cabanes de roseaux qui parsemaient au xixe siècle le littoral languedocien et roussillonnais, les cabanes de gardians étaient construites à l’aide des matériaux végétaux disponibles localement, et ce uniquement pour des raisons de coût.

    La cabane de gardian peu différente est le logement de l’ouvrier agricole, bergers, vanniers, sauniers qui travillaient en Camargue du xixe siècle et du début du xxe. C’est un bâtiment à façade en pignon et à toiture à deux versants couverte de sagne. De celles-là, il ne reste que quelques clichés et une Cabane construite au début du Xxe sciecle à Salin de Giraud. Situé au bord du Grand Rhônes, sur les terrains de la société Imerys.

    Un plan de sauvegarde est en cours avec la société Imerys, le Parc naturel régional de Camargue, les services culturel de la ville d’arles, la mairie annexe de Salin de Giraud et l’association Camargo Souvajo.

  • Office de Tourisme

    Office de Tourisme

    Mairie Annexe / Cercle Solvay
    1 Bd Pierre Tournayre – Salin de Giraud
    Ouvert tous les jours de 9h à 12h30 et de 14h30 à 17h45. Tél. 04 42 86 89 77
    www.arlestourisme.com

    « Les mardis de Salin » en collaboration avec le Parc de Camargue : rencontres, dégustations, informations, chaque mardi en juillet et août de 10h30 à 12h30.